Vers toujours plus de fermetures d’agences bancaires ?
Les Echos ont récemment publié un excellent dossier sur la fermeture des agences bancaires, s’appuyant notamment sur les données d’une étude récente d’Infostat Marketing.
Les équipes du pôle Services Financiers d’A2 Consulting vous présentent les faits et chiffres clés du mouvement de fermeture des agences bancaires en France. Découvrez également leur analyse de cette tendance française et européenne.
Les 5 faits et chiffres clés du mouvement en France
Une accélération des fermetures
Les grandes banques françaises, y compris les mutualistes, ont fortement accéléré la réduction du nombre de leurs agences depuis 2020 :
3 296
fermetures en 5 ans, contre 2 900 sur la décennie 2010-2020.
Une réduction moins rapide qu’ailleurs en Europe
Certains pays européens font face à des proportions plus conséquentes :
75 %
du réseau a été fermé par ING, ABN Amro et Rabobank depuis 2018 aux Pays-Bas.
Le rythme des fermetures en France est deux fois moins rapide qu’en Allemagne et en Espagne.
Des inégalités territoriales en France
Tous les territoires ne sont pas égaux face à ces fermetures, qui touchent principalement les petites communes :
31 %
des fermetures d’agences depuis 2020 se concentrent sur les communes de moins de 5 000 habitants.
Combien reste-t-il d’agences bancaires en France ?
36 411
agences bancaires sont toujours actives sur le territoire français.
Et par rapport aux autres pays européens ?
La France reste le pays comptant le plus d’agences bancaires par habitant au sein de l’Union européenne :
49,1
agences pour 100 000 habitants, contre 37,1 en Espagne, 34,2 en Italie et 23,4 en Allemagne.
Les deux grandes causes de ce mouvement de fermetures
L'évolution des usages clients
en particulier depuis les années COVID (digitalisation, généralisation du « à distance », etc.
- 36 % des clients se rendent tous les 2 à 3 mois en agence (vs. 41 % en 2020)
- 79 % des clients ont téléchargé une application bancaire (vs. 66 % en 2020)
La pression sur les marges
Un sujet de plus en plus prégnant pour les acteurs bancaires.
L’impact de ces deux causes n’est pas le même entre banques cotées et banques mutualistes.
Le sujet central : la réponse aux besoins du client
Le client a besoin de proximité, d’accessibilité et de qualité de service rendu. Il attend une réponse précise à sa question, au moment où il en a besoin et à l’endroit où il se trouve.
Il est intéressant de noter que dans les récents Trophées de la Banque – Qualité 2025 publiés par Moneyvox, les banques en ligne obtiennent un meilleur score de satisfaction client sur les items « conseiller bancaire au quotidien » et « conseiller projet ».
La réduction du nombre d’agences ne signifie pas nécessairement une baisse des effectifs. Ils peuvent même être augmentés en parallèle du mouvement de fermetures d’agences. Tout l’enjeu est de réfléchir au « modèle relationnel ».
L’enjeu de travailler les modèles relationnels et la place de l'agence au sein de ces modèles
Il est indispensable que les acteurs continuent à s’interroger sur les modèles relationnels à offrir à leurs clients, ainsi qu’à la place des agences dans ces modèles. L’objectif est de mettre en face de chaque client le modèle qui correspond à son profil et à son besoin d’une part, et à la valeur client considérée par l’établissement d’autre part.
Au sein de ces modèles relationnels, l’agence restera un lieu important de notoriété, en particulier sur les territoires, pour les banques qui mettent en avant la valeur de proximité. De plus, l’agence reste un lieu de rassurance physique pour une grande partie de la clientèle, notamment dans un contexte où les tentatives de fraude et d’escroquerie se développent ces dernières années.
Partenaire privilégié des groupes bancaires et financiers, A2 Consulting vous accompagne, dans un environnement réglementaire et concurrentiel de plus en plus exigeant. Nos équipes de spécialistes ont une connaissance approfondie des métiers bancaires et financiers et sont à même de vous apporter les réponses pertinentes à vos enjeux.